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Union européenne Une agriculture à multiples visages

© Pixabay

Un rapport dévoilé par la Commission européenne le 19 octobre 2018 livre le portrait d’une Europe agricole aux multiples facettes.

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Un rapport de synthèse portant sur l’économie agricole européenne dévoile la grande variété des structures et des systèmes agricoles au sein de l’Union européenne. Des différences importantes existent entre les secteurs d’activité et les États membres. La structure des exploitations européennes varie considérablement dans plusieurs domaines.

Valeur de l’actif : entre 100 000 € et 2,49 millions d’euros

Les actifs les plus importants sont détenus par les fermes danoises (2,49 millions d’euros en moyenne) et néerlandaises (2,38 millions d’euros en moyenne). Cela s’explique par le prix des terres agricoles et l’importance du secteur agricole, qui nécessite des investissements « considérables », selon le rapport, notamment dans les filières du lait, de la volaille et de l’horticulture.

Les fermes roumaines et bulgares affichent les valeurs d’actif les plus basses (100 000 € en moyenne). Le prix des terres dans ces pays est généralement très bas, mais la tendance est à la hausse. La Bulgarie a doublé par deux la valeur moyenne de ses actifs agricoles entre 2007 et 2015.

Main-d’œuvre : 1,5 UTH en moyenne

Selon l’étude dévoilée par la Commission, le nombre moyen de travailleurs employés par ferme dans l’UE des 28 était de 1,5 UTH (unité de travail humain) en 2015. Toutefois, le chiffre varie considérablement entre les États membres, allant de 12,4 UTH en Slovaquie à 1,1 UTH en Grèce. C’est en horticulture que la main-d’œuvre est la plus importante. Elle est deux fois plus élevée que dans les exploitations de cultures permanentes.

En 2015, 75 % de la main-d’œuvre totale des fermes de l’UE était constituée par les membres d’une même famille. Certains pays font cependant exception à cette tendance. Ainsi, la main-d’œuvre familiale en Slovaquie, République tchèque, Hongrie, Estonie et Danemark représente moins de 50 % des travailleurs agricoles.

Faire-valoir : la majorité de terres louées

La taille moyenne des exploitations couvertes par l’enquête était de 34,8 hectares en 2015, avec des variations importantes selon les pays. Si en Slovaquie la ferme moyenne était de 529 hectares, cette superficie était de 3 hectares en moyenne à Malte.

Les terres louées représentaient 54 % de la superficie agricole totale dans l’UE à 28 en 2015. Le montant du fermage a d’ailleurs augmenté de 24 % entre 2004 et 2015, passant de 149 euros à 189 euros l’hectare en moyenne. C’est dans la région de Hambourg, dans le nord-ouest de l’Allemagne que les loyers étaient les plus élevés (2 700 € en moyenne), aux îles Canaries (1 250 €) et aux Pays-Bas (860 €). Le fermage moyen dans les pays baltes n’atteignant pas 45 € par hectare.

Le type d’agriculture influe particulièrement sur le prix de la location de terres puisque la rentabilité des terres horticoles et viticoles est huit fois plus importante que celles destinées à l’élevage.

B. Quantinet

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